Des talons claquent dans le noir
Résonne la fin de l’espoir
De mon lit froid et de mes rêves
J’émerge enfin et je me lève
Nuages gris, larmes d’azur
Matin chagrin, la déchirure
Le couple d’à côté s’engueule
Plus de café et je suis seul(e)
Je rêve d’un bateau
Sans port et sans drapeau
Qui volerait si haut
Au milieu des oiseaux
Voguer au fil de l’air
Au-dessus des éclairs
Voyageur de l’espace
Quitter ce qui me lasse
Dodo, métro, boulot, Mac-Do
J’ai le bourdon au ciboulot
Bonjours furtifs, rires forcés
L’indifférence est esquissée
Coups de klaxon et les fumées
C’est la nausée à tout jamais
Pas le temps de se reposer
La terre est vraiment déphasée
Je rêve d’un bateau
Sans port et sans drapeau
Qui volerait si haut
Au milieu des oiseaux
Voguer au fil de l’air
Au-dessus des éclairs
Voyageur de l’espace
Quitter ce qui me lasse
Retour à la case départ
Plateau télé, il est trop tard
Les infos déversent leurs drames
Tous les soirs et sans état d’âme
Viols, guerres, couleurs d’infortune
Je voudrais être sur la lune
Mais à quoi bon si je suis seul(e)
Quitter la terre en coup de gueule
Je rêve d’un bateau
Sans port et sans drapeau
Qui volerait si haut
Au milieu des oiseaux
Voguer au fil de l’air
Au-dessus des éclairs
Voyageur de l’espace
Quitter ce qui me lasse
Je rêve d’un bateau
Sans port et sans drapeau
Qui volerait si loin
Pour être à ton matin.
D.C.